Chapitre 17 :

« …émi…Ak…i…r…eille…oi, Akémi ! »

Je sentis quelque chose me pousser et j'ouvris un œil ensommeillé.

Je vis alors Mélissa, qui pouffait de rire en voyant l'air ahuri que je faisais....

Et le prof, qui lui me regardais nonchalamment, les bras croisés sur la poitrine.

Je me redressai brusquement dés que j'eus repris mes esprits.

Il continuait à m'observer en silence, jusqu'à ce que ce dernier devienne pesant pour moi, ainsi que le reste des élèves de la classe qui nous regardaient, le prof et moi, eux aussi en silence.

Quelques minutes s'écoulèrent, pesantes, avant que M. Montart ne prenne la parole.

« J'avoue que je suis assez surpris et déçus de votre comportement, Mlle Narumi.

• Je… Je suis désolée, monsieur, je ne recommencerais pas, veuillez m'excuser, balbutiai-je, complètement perdue.

• Bon… Puisque c'est la 1ere fois que cela vous arrive, je suis prêt à passer l'éponge pour cette fois, mais j'attendrais de vous que ça ne se reproduise pas, lequel sera suivi d'une sanction si tel est le cas, conclut-il.

• Bien monsieur, m'inclinai-je, après m'être levée. »

Je soupirai et m'effondrai littéralement sur la chaise.

J'avais probablement été sauvée par mes notes et mon comportement exemplaire.

Enfin… mon « ancien » comportement exemplaire.

En regardant ma montre, je fus surprise de voir qu'à peine une demi-heure ne s'était écoulée depuis le depuis du cours, jusqu'à son interruption assez… brutale.

Pendant le reste de l'heure, je sentais, de temps à autres, le professeur poser son regard sur moi, pour vérifier que je ne me rendormais pas.

Puis, sonna enfin la récréation de 10h30.

Mélissa et moi sortîmes rapidement de la salle de cours, suivies de loin par Danaël.

Son attitude faisait penser qu'il avait déjà intégrer le groupe.

Nous arrivâmes sur la pelouse quelques minutes plus tard, toujours suivies de Danaël, les mains dans les poches, nous fuyant du regard.

Arrivées en premières, je m'assis doucement sur le gazon humide, Mélissa fit de même et commença à me fixer de son regard azuré.

« Alors, tu m'expliques ? demanda-t-elle.

• Que je t'explique quoi ?

• Je voudrais que tu me dises ce qui à bien pus ce passer pour que tu ailles jusqu'à t'endormir en cours.

• Je… Je n'ai pas beaucoup dormis cette nuit...

• Et… continua la jeune pianiste.

• Et quoi ? rétorquai-je.

• Et pourquoi tu as mal dormis ?

• Pfff, soupirai-je, agacée. Bon d'accord, si tu veux savoir… Tu te souviens de la grande maison en face de la mienne ?

• Oui, et alors. Elle était et est toujours à vendre, quel est la rapport.

• Attend, j'y viens, figure toi qu'elle à était vendue.

• C'est vrai ! Tu c'est qui sont les propriétaires ?

• Oui ! En fait, ce sont les parents d…

• De moi… me coupa une voix, bien trop souvent entendue à mon goût. »

Je vis les yeux de Mélissa s'agrandir de stupeur jusqu'à ne ressembler qu'à deux grosses billes bleues.

Je compris qu'elle avait reconnu la voix dans son dos et fait le lien entre la maison et Danaël.

Toujours assise en tailleur, elle se prit la tête entre les mains et se frotta nerveusement les cheveux, chuchotant quelques mots.

« Décidément, y en a vraiment que pour toi. »

Je lui demandai des explications.

Mélissa ne répondit rien, mais elle était choquée, et cela ce voyait sur son visage, à demi caché par ça frange.

Je regardai alors Danaël et fut encore plus étonnée quand il prit un air grave.

Le monde ne tournait vraiment plus rond depuis l'arrivée de Danaël.

Je sursautai quand il prit la parole.

« Est-ce-que… je pourrais te parler ? demanda t-il, hésitant.